La guerre telle qu'on ne l'a jamais vue
En ces 11 et 12 Novembre, Transversales a transformé le théâtre municipal en salle de cinéma. Ou presque. Il y avait un grand écran, certes, mais également trois artistes du collectif néerlandais Hotel Modern qui, devant un plateau miniature de tournage, refaisaient le film encore et encore.
À l’aide de trois caméras, ils reproduisent des scènes de La Grande Guerre. Au début, une carte de monde pour montrer les différents élémenmts qui ont déclenché cet événement tragique. Un zoom sur la carte, pour montrer un détail. Puis la caméra recule à nouveau: des armes se trouvent sur presque tous les pays. Ça y est, le monde est en guerre.
Toujours grâce à ces trois caméras, le public assiste avec émotion à autant de scènes quotidiennes et dramatiques que les artistes reproduisent sur leur décor miniature. À l’aide de petits soldats, de terre, de boue, de clous rouillés, d’ail, et de forts en carton. Le carbone glacé devient un brouillard opaque, un vaporisateur devient la pluie… Et on s’y croit. On se met à la place de ce soldat tué en plein besoin urgent, ou marchant dans la boue, se faisant attaquer ou surprendre par une bouteille de vin piégée. Car il y a l’image, mais aussi le son. Grâce à la narratrice d’abord, qui lit, pendant que guerre se passe, de vrais témoignages écrits par des soldats. Quant à Arthur Sauer, il accompagne d’une bande sonore les images créées. Des billes jouent la pluie, des sifflements deviennent chants d’oiseaux, des amplifications des explosions.
<>, confie une spectatrice. Ce spectacle, créé en 2001, a déjà fait plusieurs fois le tour du monde.
13-11-2014